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Les noms de lieux du quartier de Magonty

Rue d'Espagne 

État du sud-ouest de l'Europe qui comprend, outre la majeure partie de la péninsule Ibérique, les îles Baléares et Canaries, au total 504 750 km², soit une surface sensiblement comparable à celle de la France ; mais la population est moindre (44 108 530 habitants en 2005). Séparée de la France par la barrière pyrénéenne au nord-est, l'Espagne est limité à l'ouest par sa frontière avec le Portugal, qui, pour ancienne qu'elle soit, est essentiellement ethnique et historique.

Au cours des siècles, la péninsule Ibérique va contribuer à la fusion des peuples, comme l'a fait, dans une moindre mesure, l'ensemble du continent euro-asiatique.

Dès le Paléolithique, la diversité hispanique est une évidence. À l'intérieur de ses frontières se côtoient des négroïdes de la période aurignacienne, venus d'Afrique, des mongoloïdes du Magdalénien et de nombreux autres peuples.

À ces peuples primitifs viennent se mélanger des Ibères et de Ligures, et, plus tard, des Celtes, des Grecs, des Phéniciens et des Carthaginois. Mais un courant unitaire se manifeste également dès les temps primitifs.

Jusqu'à la découverte de l'Amérique, la Péninsule est la limite de la « terre connue » (finis terræ). Les peuples envahisseurs venant d'Europe ne passent que rarement en Afrique et les Africains ne traversent pas les Pyrénées.

D'autre part, les gens qui viennent en Espagne doivent, pour s'établir, lutter contre les peuplades antérieurs, mais ils finissent toujours par s'influencer mutuellement.

Après avoir vaincu Carthage à Zama, (202 av. J.-C.), Rome s'empare des territoires carthaginois de la Péninsule. Mais l'Espagne est longue à conquérir ; la population supporte mal la domination romaine et s'insurge contre les exactions des préteurs. Les révoltes se succèdent, dont celles fomentées par le Lusitanien Viriathe (147-139 av. J.-C.) et la cité de Numance, bastion de la résistance ibérique, qui s'achève par la destruction de la ville par Scipion Émilien (133 av. J.-C.). Le nord de la Péninsule n'est définitivement soumis qu'en 19 av. J.-C. par Agrippa. Entre-temps, la Péninsule a été divisée en deux provinces, l'Espagne Citérieure et l'Espagne Ultérieure, qu'Auguste a subdivisé en Lusitanie et Bétique (27 av. J.-C.).

Les premières invasions germaniques pénètrent en Espagne en 409. Les Vandales s'installent en Andalousie (Vandalusia), mais, attaqués pat les Wisigoths venus de Catalogne, ils battent en retraite jusqu'en Afrique (415).

Le royaume wisigoth s'étend ensuite jusqu'à la gaule méridionale. Toutefois, vaincus par Clovis, les Wisigoths doivent se replier en Espagne (507), dont ils vont réaliser l'unité politique et religieuse.

En 711, les Maures conduits par Täriq, traversent le détroit de Gibraltar (djabal al-Täriq) et, profitant du conflit dynastique qui divise les Wisigoths, battent le roi Rodéric. Quelques années plus tard, les Arabes, ayant conquis toute la Péninsule, franchissent les Pyrénées, mais sont tenus en échec devant Poitiers par Charles Martel (732). Les chrétiens d'Espagne se réfugient dans le nord-ouest (Asturies, Leόn) et les Pyrénées, et forment des royaumes indépendants, alors que la religion musulmane et la civilisation arabe pénètrent peu à peu le reste du pays.

États chrétiens et musulmans furent souvent en paix, et la « Reconquista », qui va durer huit siècles (717-1492), relève moins d'un plan pré-établi que des luttes habituelles entre voisins, doublées d'un aspect religieux de croisade. La reconquête va forger la personnalité historique de l'Espagne.

La dernière étape permet de reconquérir l'Andalousie occidentale et s'achève par la prise de Grenade (1492), l'année de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.

extrait de l'Encyclopédie Alpha