Qui sait encore parler d’amour ? Qui sait encore écrire l’amour ? Qui ose encore déclarer sa flamme ? Peut-on traduire des sentiments et un désir à travers un SMS sinon par « j t’m c tro ». À l’occasion de la saint Valentin, cette septième rencontre Magontine nous a fait traverser 10 siècles de désirs, de rêves, de promesses et de serments d’amour.
Tout a commencé au 12e siècle, le siècle qui a inventé l’amour, qui ne sera plus un simple échange de plaisir mais deviendra un vrai sentiment pouvant aller jusqu’à une violente passion comme celle d’Héloïse pour Abélard. « Ces voluptés de l'amour que nous avons goûtées ensemble m'ont été si douces, que je ne puis m'empêcher d'en aimer le souvenir ». Puis avec Henry IV c’est l’amour courtois où le Roi déclare sa flamme à Gabrielle d’Estrée à travers un magnifique poème mais qui peut également être plus explicite quand il s’adresse à Henriette d’Entragues « Je viens de prendre médecine afin d'être plus gaillard pour exécuter toutes vos volontés ».
L’amour de Napoléon pour Joséphine sera sans doute un amour à sens unique car malgré une vie amoureuse très fournie, jamais il n’oubliera Joséphine. C’est dans les bras experts de la belle créole qu’il découvrira l’amour : « Ton âme douce et céleste se peint sur ta physionomie. J'adorais tout en toi »
Montesquieu épouse Jeanne Lartigue, femme d'un physique assez banal mais intelligente, active, dotée d'un solide bon sens autant de qualités pour assurer une bonne gestion des domaines. Ceci donnera à Montesquieu beaucoup de liberté pour entretenir de nombreuses liaisons, Mademoiselle de Clermont, petite fille de Louis XIV, la marquise de Graves, la princesse Maria, épouse du prince Trivulce, Mademoiselle de Clermont… et sans doute bien d’autres.
Après l’histoire, ce sont les poètes qui nous ont fait partager leur correspondance amoureuse. Deux êtres se déchirent, se séparent, se retrouvent et finissent par se détester. C’est Alfred de Musset et Georges Sand.
Avec Juliette Drouet c’est l’amour fidèle qui durera toute une vie. Elle écrira 18000 lettres à Victor Hugo : « Aime-moi. J'ai bien besoin de ton amour pour me sentir exister. C'est le soleil qui ranime ma vie », auxquelles il répondra avec la même fougue : « Il fait à toute heure grand jour dans mon cœur quand il s'agit d'y lire que je t'aime. L’amour est une lampe qui ne s'éteint pas ». Juliette fera préparer l’épitaphe de sa propre tombe : « Le monde a sa pensée, Moi j’avais son amour ».
