La Gerbaude à l’Automne du Bourgailh
par Serge Degueil
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La gerbaude, fête des vendanges, une tradition qui se perd. Cette fête clôturait autrefois plusieurs semaines de dur labeur. Courbés sous les pieds de vigne avec le mal au dos, un panier qui s’alourdit rapidement et les doigts toujours à la merci des ciseaux agressifs de son partenaire de rang, les vendangeurs étaient pourtant contents de se retrouver dans les brumes du petit matin aux bouts des rangs de vigne. La mécanisation, le travail sans doute un peu pénible de nos jours, la difficulté de trouver une nombreuse main d’œuvre saisonnière ont eu raison des troupes de vendangeurs où se retrouvaient espagnols, portugais, étudiants et vacanciers qui réservaient leurs congés pour le plaisir de faire les vendanges. Certains grands châteaux viticoles, pour des raisons de prestige, conservent encore leur troupe de vendangeurs, mais l’ambiance n’est plus la même. |
Les chansons à boire |
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Le chabrot |
Le comité de quartier de Magonty s’efforce depuis l’an dernier de faire revivre cette tradition car n’oublions pas qu’à Pessac la vigne est dans la ville. Le succès remporté par cette fête organisée dans la petite maison de quartier était un gage de réussite. A une époque où chacun cherche à retrouver ses racines pourquoi ne pas faire revivre cette tradition à Pessac où la vigne est son patrimoine. Cette année, pour donner plus d’ampleur à cette idée, nous nous sommes associés à l’Automne du Bourgailh. L’implantation de cette manifestation sur le terrain détente et loisir près des serres municipales a permis de s’intégrer au site du Bourgailh tout en restant sur Magonty sa terre d’origine. C’est plus de 160 personnes qui se sont pressées pour partager ce plaisir. Malheureusement faute de place il a été impossible de répondre à toutes les demandes. |
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Tout a commencé par le bourru comme il convient tandis que l’orchestre de Daniel Mazataud, enfant de Magonty, mettait l’ambiance. Cet apéritif fut victime de son succès et les tonneaux furent rapidement vidés. Après la garbure, le chabrot traditionnel que nos amis québécois, venus dans le cadre de la semaine du Québec à Pessac, découvrirent avec au début un peu de réticence puis nous l’espérons beaucoup de plaisir. Il fallu aussi se plier au fameux « Il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres… ». Les chansons françaises, jouées tout au long du repas, furent reprises en chœur par l’ensemble des convives. La chaleur de la convivialité montant doucement, malgré la température un peu frisquette de la salle, le dessert fut l’occasion d’entonner à pleine voix les chansons à boire que tout le monde connaît et que nos cousins de nouveau monde purent suivre sur le Karaoké. |
Il est de nôtres... |
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Les cousins québecois |
Le bal des vendanges s’en suivit jusque tard dans la nuit. Daniel au clavier et à l’accordéon, Fifi à la batterie, Jean Hugues à la basse et Jean Claude à la guitare solo ont enchaîné, bossas-novas, twists, tchatchas, rocks et madisons, sans oublier Patrick et Serge pour les Chansons à Boire. Toute l’équipe du comité de quartier s’est mobilisée avec toute sa bonne volonté pour que cette gerbaude soit une réussite et nos amis québécois, à l’heure du retour sur leur terre, nous ont avoué qu’ils se souviendront qu’en Gironde on sait s’amuser, rire et chanter.
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