Retour accueil Magonty

Quelques dates

Avant 1940 : le quartier est situé en zone rurale (culture, élevage, sylviculture, ...) - 162 habitants au recensement de 1936 !

7 avril 1942 : approbation par le Préfet de la Gironde du cahier des charges du Lotissement Jardin de Romainville

19 juin 1944 : bombardement du quartier par les bombardiers américains

20 novembre 1945 : création officielle du syndicat de quartier

5 novembre 1952 : inauguration de l’école élémentaire de Magonty

20 décembre 1959 : création par décision du conseil municipal de la Cité d’urgence

1969 : réalisation de la Place de Magonty

1972 : création de l’Espace Détente et Loisirs situé avenue de Magonty

1988 : réalisation du golf

1989 : ouverture de l’école maternelle de Magonty

1993 : inauguration de la Cité des Bouvreuils (en remplacement de la Cité d'Urgence)

22 octobre 1994 : inauguration de la maison de quartier actuelle

1996 : ouverture du centre médical

1997 : ouverture du centre commercial

Un peu d’histoire

L’origine de Magonty vient sans doute de Louis Hyppolite Magonty, maire de Pessac entre 1831 et 1838. Gros propriétaire, pharmacien à Bordeaux, il possédait une maison au bourg ainsi que des terrains à Cap de Bos : voir Si le Peugue m'était conté de Claudine Jousse [1].

Avant le 20ème siècle, le quartier de Magonty était très peu peuplé : sur la carte de Guyenne levée entre 1762 et 1783 par de Belleyme, ingénieur géographe du roi, on trouve les lieux dits Pujeau des Fosses, Grand Cambray, Romainville, Les Blayais, Gazinet, Plaisance, Le Parc, Tartifume, Rossignol, Beauséjour,  les Anguilles, Bidet et La Princesse.

En 1919, la ville de Bordeaux fait l’acquisition de 41 hectares de terrains situés sur le domaine de Romainville    pour en faire une piste d’atterrissage (d’où le nom de la rue du Port Aérien) de forme circulaire d’un diamètre de 500 mètres. Ce projet a ensuite été abandonné au profit de Mérignac.

Pendant la seconde guerre mondiale, l’armée allemande s’installe sur la base aérienne de Mérignac et équipe le quartier de Magonty de batteries anti-aériennes (Flack) pour abattre les bombardiers alliés la nuit.

Pour tromper les avions alliés, les Allemands ont construit à Tartifume et Romainville des fausses pistes d’aviation ressemblant à celles de l’aéroport militaire de Mérignac avec des avions en bois et des faux hangars. Le 19 juin 1944, les bombardiers américains B17 lâchent des bombes sur le quartier : 250 trous de bombes ont été comptés, dont certains sont encore visibles et trois villas ont été détruites.

En janvier 1946, le quartier est encore très mal équipé comme l’atteste le témoignage de Robert Droux, qui a créé le syndicat de quartier de Magonty : pas de route bitumée, pas d’école, aucun assainissement ni adduction d’eau ni de gaz Après la guerre, les abords de l’avenue de Magonty se transforment en cité-jardin avec l’autorisation de la mairie : une soixantaine de terrains sont attribués. Rapidement, les abris de jardin se transforment de façon illicite en habitations construites sans permis ; cette situation est régularisée par arrêt préfectoral le 20 avril 1985. 

Jusqu’au début des années 1980, la population du quartier de Magonty était essentiellement répartie le long de l’avenue de Magonty, des rues du Merle, de la Poudrière et des Fauvettes. Sa population était de l’ordre de 1000 habitants. Les années 1980 ont vu l’éclosion d’un grand nombre de lotissements (Bois de la Princesse, Orée du Bois, Club des Princes, Domaniales du Golf, etc…) qui ont fondamentalement modifié la configuration du quartier dont la population actuelle est de l’ordre de 4800 habitants.

Aujourd’hui, ce quartier occupe une place importante dans les projets environnementaux de la commune de Pessac avec l’aménagement des espaces verts du Bois des Sources du Peugue, inaugurés le 29 juin 2002.

       

Bibliographie

[1] Claudine Jousse, Si le Peugue m’était conté, monographie rédigée à l’occasion de l’exposition du 30 janvier 2000